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Bien vivre Noël avec son animal de compagnie

01/12/2025 Conseils du vétérinaire
Bien vivre Noël avec son animal de compagnie

Entre les repas festifs, les décorations et l’agitation à la maison, les chiens et les chats peuvent être exposés à des dangers et du stress.

Voici nos conseils pour que Noël reste un moment sûr et joyeux pour toute la famille, animaux compris !


❖ Les aliments de fête à éviter pour protéger votre animal :


Pendant les fêtes, il peut être tentant de partager vos délicieux repas avec votre compagnon.

Pourtant, de nombreux aliments phares de cette période sont dangereux pour sa santé :

  • Chocolat : star des fêtes, il est extrêmement toxique pour les chiens et les chats. Par exemple, seulement 150 g de chocolat noir peuvent être mortels pour un chien de 10 kg.
  • Ail, oignons, échalotes, poireaux : crus ou cuits, ces aliments peuvent provoquer de graves troubles sanguins chez les chiens et les chats.
  • Raisin (frais ou sec) : même en petite quantité, il peut entraîner une insuffisance rénale aiguë.
  • Petits os de volaille (pintade, dinde, chapon) : ingérés, ils peuvent provoquer des perforations ou obstructions digestives.
  • Plats très salés ou gras : ils sont à l’origine de vomissements, diarrhées et, dans les cas les plus sévères, des pancréatites.

Pour faire plaisir à votre animal sans risque, privilégiez des friandises spécialement formulées pour eux.


❖ Des cadeaux en toute sécurité :


Les nombreux paquets sous le sapin sont source de curiosité pour nos animaux de compagnie. Pour que l’ouverture des cadeaux reste un moment de joie sans mauvaise surprise, quelques précautions sont à prendre :

  • Les emballages cadeaux : le papier cadeau peut être avalé, provoquant des troubles digestifs. Les rubans, en particulier pour les chats, peuvent représenter un danger d’ingestion ou d’étranglement.
  • Les jouets pour enfants : les petites pièces ou petits personnages peuvent facilement être mâchouillés et ingérés, pouvant entraîner une occlusion ou perforation digestive.
  • Les cadeaux pour vos animaux : choisissez des jouets conçus spécialement pour eux, solides, sans petites pièces détachables. N’oubliez pas de retirer les étiquettes, ficelles ou plastiques d’emballage avant de leur offrir.



❖ Des décorations féériques… mais sans danger pour vos animaux !


La magie de Noël se glisse dans toute la maison grâce aux décorations. Mais pour vos compagnons curieux et joueurs, certaines d’entre elles peuvent représenter un véritable danger. Voici les principaux points de vigilance pour un intérieur festif et sécurisé :

  • Le sapin de Noël: Les chats (et certains chiens) peuvent être tentés d’escalader le sapin ou de le faire tomber. Cela peut entraîner des blessures, notamment à cause des épines qui peuvent atteindre les yeux. Avec un sapin naturel, l’ingestion d’aiguilles peut aussi provoquer des troubles digestifs. Pensez à bien stabiliser votre sapin et à limiter l’accès si besoin.
  • Les décorations du sapin: Boules en verre et petits objets fragiles peuvent se briser et provoquer des coupures ou être avalés. Quant aux guirlandes électriques, elles représentent un risque d’électrocution si votre animal les mâchouille.
  • La neige artificielle: Qu’elle soit en spray ou en flocons, elle peut attirer les animaux qui risquent de la lécher et de s’intoxiquer.
  • Les plantes décoratives: Le Poinsettia (Étoile de Noël), le Houx ou le Gui sont toxiques pour les chiens et chats. Installez-les en hauteur ou choisissez des alternatives sans danger.

Les fêtes de fin d’année sont un moment magique à partager avec ceux qu’on aime, y compris nos compagnons à quatre pattes : offrez-leur un Noël serein et sécurisé !

Toute l’équipe de la clinique vous souhaite de merveilleuses fêtes de fin d’année, remplies de douceur et de partage.




Comment prendre bien soin de votre... poisson rouge !
Comment prendre bien soin de votre... poisson rouge !

16/06/2023 - Conseils du vétérinaire

Conseils du vétérinaire

Comment prendre bien soin de votre… poisson rouge !Les poissons, dont le « poisson rouge », sont des NAC(1) à la physiologie très particulière dont la santé dépend directement de leur environnement.Autrefois, il a massivement été offert dans les kermesses et les fêtes foraines sans aucun conseil adapté pour son entretien. Les poissons rouges ont donc beaucoup souffert de ce manque d’information et du cliché du poisson dans son bocal.Heureusement, depuis quelques années les choses changent et aujourd’hui le bocal rond n’est plus commercialisé en France. Cet article vise à passer en revue les conseils environnementaux permettant de maintenir votre poisson en bonne santé. ❖ Comportement et environnement :Le « poisson rouge » est un poisson d’eau douce appartenant à la famille des Cyprinidés. Il s’agit officiellement d’un animal domestique issu d’un élevage sélectif d’une forme sauvage de l’espèce (le cyprin doré) réalisé en Chine à l’époque des premières dynasties. C’est un poisson d’eau froide ce qui signifie qu’il peut vivre en aquarium à la maison, à l’écart des sources de chaleur, ou dans un bassin extérieur. Il s’agit d’un animal grégaire qui vit en banc, il est donc conseillé d’en adopter au moins deux ou trois.Un aquarium avec un litrage important est requis (entre 50 et 100 L par poisson à l’adoption selon la variété) sachant qu’il faudra probablement augmenter la taille du bassin à l’âge adulte. La température de l’aquarium doit être maintenue entre 10 et 25°C et le pH de l’eau entre 6.8 et 7.2. Le poisson rouge « pollue » très rapidement son eau, il est donc nécessaire d’avoir un système de filtration efficace (pompe externe avec une capacité de filtration faisant au moins 3 à 4 fois le litrage de l’aquarium par heure). Pour les mêmes raisons, un renouvellement partiel régulier (environ ¼ du litrage une fois par mois) de l’eau de l’aquarium est conseillé. Il s’agit d’un poisson diurne. Un éclairage artificiel avec un spectre adapté aux aquariums est préférable à un éclairage naturel car l’intensité et la photopériode peuvent être contrôlés. L’éclairage favorise notamment la croissance correcte des plantes dans l‘aquarium sans favoriser le développement des algues indésirables. Une photopériode de 10 à 12h maximum est conseillée. En milieu sauvage, ce poisson vit dans des eaux calmes à faible courant, il n’est donc pas nécessaire d’équiper l’aquarium avec un système mettant l’eau du bassin trop en mouvement afin d’éviter de créer un stress environnemental chronique.Dans la nature, le poisson rouge recherche sa nourriture en remuant le substrat. La mise en place d’un substrat adapté au fond de l’aquarium est donc conseillée pour reproduire au maximum le milieu naturel. Par ailleurs, cela permet également de planter des végétaux aquatiques naturels dans l’aquarium, qui sont à la fois une source de cachettes et de nourriture, permettent de fixer le substrat et participent à l’assainissement de l’eau. Il est aussi possible d’agrémenter le fond de l’aquarium de décors naturels ou artificiels fournissant des cachettes supplémentaires.Le poisson rouge est omnivore. En captivité, une nourriture complète et adaptée à l’espèce est possible sous forme de granulés. L’alimentation flottante sous forme de flocons ou paillettes est à proscrire. De plus le poisson peut se nourrir des végétaux présents dans le bassin, ils sont notamment friands de l’élodée, des lentilles d’eau, des anubies et de fougères aquatiques (fougère de Java ou de Sumatra).Des petits crustacés vivants ou congelés peuvent également être distribués de temps en temps. Il est conseillé de respecter 2 à 3 jours de jeûne chez les adultes dans la semaine et de rationner l’alimentation industrielle pour éviter la suralimentation et la pollution de l’eau de l’aquarium.❖ Particularités physiologiques :Le poisson rouge a une espérance de vie d’environ 30-35 ans. A l’âge adulte, il mesure une vingtaine de centimètre, si l’espace à sa disposition pour nager lui permet d’atteindre sa taille maximale.Il existe plusieurs variétés de poissons rouges issus du poisson rouge commun caractérisées par une exagération/hypertrophie d’un caractère morphologique : le Tête de lion , le Voile de Chine, le Bubbleeye ou le Ranchu. Ces caractères peuvent s’avérer être un handicap pour le poisson, ce qui les rend plus sensibles, notamment à certains facteurs environnementaux (température, dureté ou pH de l’eau par exemple).❖ Médecine préventive :Tout comme les autres NAC, les poissons peuvent souffrir de maladies parasitaires externes ou internes qui peuvent être décelées en observant des lésions cutanées, des symptômes digestifs, des symptômes respiratoires ou encore des symptômes plus généraux comme de l’abattement, de l’anorexie, une perte de poids… La mise en place d’un traitement nécessite au préalable une consultation chez le vétérinaire pour déterminer le parasite responsable et mettre en place le traitement le plus adapté.Avant l’introduction d’un nouvel individu dans le bassin/aquarium déjà installé, nous conseillons de respecter une période de quarantaine. Elle permet à la fois de faire une adaptation du nouveau poisson à l’eau de son nouveau milieu de vie mais aussi de surveiller l’apparition d’éventuelles maladies pendant cette durée et de ne pas risquer alors de contaminer l’aquarium et ses éventuels habitants.❖ Reproduction :Le dysmorphisme sexuel est discret et ne se développe qu’à la maturité sexuelle (vers 2-3 ans) : la femelle s’arrondit et sont anus est plutôt convexe, le mâle développe des petits nodules (boutons de noce) sur les ouïes et les nageoires pelviennes et l’anus est plutôt concave.Les poissons rouges se reproduisent jusqu’à environ 10 ans tout au long de l’année en aquarium, et plutôt au printemps dans un bassin extérieur. C’est la période de frai.Question curieuse : Peut-on mettre un poisson dans un aquarium qui vient juste d’être installé ?Non ! L’aquarium a besoin d’être rodé avant d’y mettre les poissons. Le rodage correspond à la période pendant laquelle l’écosystème de l’aquarium va s’équilibrer sans aucune intervention extérieure.Après avoir nettoyé tous les éléments de l’aquarium puis avoir installé le substrat, le décor, les plantes, le système de filtration et d’éclairage et avoir fait la mise en eau, on laisse tourner le système pendant 4 à 6 semaines. Durant cet intervalle, le cycle de l’azote se met en place : dans les premiers jours de l’ammoniaque se forme et ce dernier va être consommer par une bactérie qui se développe à peu près au même moment dans l’eau : Nitrosomonas. Elle va consommer l’ammoniac et le transformer en nitrite, élément toxique pour les poissons. Le pic est observé à peu près à 4 semaines. Il diminue très rapidement grâce à d’autres bactéries (Nitrospiras et Nitrobacter logées notamment dans le substrat et le filtre) qui consomment les nitrites et les transforment en nitrates. Une fois que le taux de nitrites retombe à 0, les poissons peuvent être installés dans leur aquarium.(1) L’acronyme NAC regroupe des petits mammifères, des reptiles, des poissons, des oiseaux, etc. Références :WILDGOOSE WH. BSAVA Manual of Ornemental fish, 2nd ed. BSAVA, Gloucester. 2001: 304p.Vous pouvez retrouver cette fiche conseils en téléchargement, en cliquant ici.

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